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LES ASSURANCES ET GARANTIES SUR LES TRAVAUX

La construction d’une maison peut être entachée de nombreux problèmes dont les conséquences seront fort onéreuses. Pour protéger le client, la loi a obligé le constructeur à s’assurer contre tous les problèmes pouvant survenir avant l’ouverture, pendant le chantier et après.
Un constructeur qui ne souscrit pas d’assurances de responsabilité encourt des sanctions pénales. Il faut toujours se procurer l’attestation d’assurance de responsabilité du constructeur pour la fournir à votre assureur qui, s’il y a litige, pourra récupérer les sommes avancées pour la réparation des dommages.
Outre la responsabilité contractuelle de droit commun, plusieurs garanties légales ont été déterminées par le code de la construction, dont la réception est le point de départ.
En cas de difficultés, il est fortement recommandé de mettre immédiatement en œuvre ces assurances ou garanties.

La responsabilité contractuelle de droit commun
La garantie de livraison, à prix et délais convenus
La garantie de parfait achèvement
La garantie de bon fonctionnement
La garantie décennale
L'assurance dommages-ouvrage
L'assurance bâtiments en cours de construction

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La responsabilité contractuelle de droit commun

Tout intervenant dans le processus de la construction est responsable des dommages causés par les fautes qu’il a pu commettre ou pour tous manquements à son devoir de conseil. Cette garantie court pendant une période de 10 ans et couvre tous les dommages qui ne sont pas couverts par les garanties légales.
Le constructeur doit donc justifier, à l'ouverture de chantier, qu'il est assuré en responsabilité civile d'exploitation pour les dommages corporels, matériels et immatériels causés aux tiers du fait des travaux mis à sa charge par les articles 1792 et 2270 du code civil (responsabilité civile décennale et responsabilité civile professionnelle).

begin.gif (1119 octets) La garantie de livraison, à prix et délais convenus

Cette garantie obligatoire est souscrite auprès d'un établissement de crédit ou d'une entreprise d’assurance qui couvre le maître d’ouvrage à compter de l’ouverture du chantier contre les risques d’inexécution en cas de disparition du constructeur, ou de mauvaise exécution des travaux prévus au contrat, à prix et délais convenus.
Le garant prend à sa charge, en cas de défaillance du constructeur :

le coût des dépassements du prix convenu pour l’achèvement de l’ouvrage, avec une franchise n’excédant pas 5 % ;
les conséquences du fait du constructeur, ayant abouti à un paiement anticipé ou à un supplément de prix ;
les pénalités de retard de livraison excédant trente jours.

Dans le cas où le garant constate ou est informé par le maître d’ouvrage, que le délai de livraison n’est pas respecté ou que les travaux nécessaires à la levée des réserves formulées à la réception ne sont pas réalisés, il met en demeure le constructeur de livrer l’immeuble ou d’exécuter les travaux ; quinze jours après une mise en demeure infructueuse le garant procède à l’exécution de ses obligations. En cas de redressement judiciaire du constructeur en cours de travaux, le garant peut mettre en demeure l’administrateur de se prononcer sur l’exécution du contrat ; à défaut de réponse dans le délai d’un mois, et sans possibilité de prorogation, le garant procède à l’exécution de ses obligations. Il en est de même si malgré une réponse positive, l’administrateur ne poursuit pas les travaux dans un délai de quinze jours.
Cette garantie doit être nominative et émaner du garant lui-même sous forme d'un document original. Vous devez exiger, dans votre contrat, que l'attestation de garantie de livraison à prix et délais convenus soit délivrée avant l'ouverture du chantier.
La garantie de livraison est souvent assortie d'une garantie de remboursement en cas d’impossibilité d’obtenir le permis de construire, ou en cas de refus de prêts.

begin.gif (1119 octets) La garantie de parfait achèvement

Cette garantie court pendant un an. Elle oblige le constructeur à réparer tous les désordres qui ont été signalés lors de la réception et dans l’année qui suit par lettre recommandée avec avis de réception.
Malheureusement, le législateur ne fixe pas de délai précis pour la réalisation de ces réparations :
"Les délais nécessaires à l’exécution des travaux de réparation sont fixés d’un commun accord par le maître de l’ouvrage et l’entrepreneur concerné.
En l’absence d’un tel accord ou en cas d’inexécution dans le délai fixé, les travaux peuvent, après mise en demeure restée infructueuse, être exécutés aux frais et risques de l’entrepreneur défaillant."

Le constructeur fait souvent preuve d’une grande inertie. Le maître de l’ouvrage est donc souvent obligé d’avoir recours à la justice qui est lente et coûteuse. Nous conseillons la démarche suivante :

Adresser au constructeur une lettre recommandée énumérant avec précision les désordres à réparer.
Deux à trois semaines après et sans réponse de la part du constructeur, adresser une nouvelle lettre recommandée en fixant un délai pour les travaux, généralement 2 mois.
Passé ce délai adressez-vous au tribunal d’instance afin qu’il vous permette de faire exécuter ces travaux par une autre entreprise aux frais de l’entrepreneur défaillant. Les délais du tribunal d’instance étant longs, on a intérêt à déposer la citation un mois avant.

begin.gif (1119 octets) La garantie de bon fonctionnement

Cette garantie court pendant deux ans de la réception de la maison et couvre tous les défauts pour les matériels et appareils qui peuvent facilement être démontés et qui ne sont pas couverts par la garantie décennale. Elle couvre les désordres concernant les fenêtres, les portes, les peintures, les appareils de chauffage, les appareils d’éclairage, les appareils de sécurité, les appareils sanitaires etc ...
Il n’existe pas d’assurance qui couvre cette garantie qui est une des obligations du constructeur.
S’il y a mauvais fonctionnement d’un élément, sans que cela vous soit directement imputable, par dégradation accidentelle ou défaut d’entretien, il faut le signaler par recommandé avec avis de réception au constructeur.

begin.gif (1119 octets) La garantie décennale

Elle doit obligatoirement être couverte par une police d’assurance contractée par le constructeur et les artisans. Elle court pour une période de 10 ans de la réception des travaux et couvre tous les dommages qui compromettent la solidité des ouvrages de viabilité, de fondation, d’ossature, de clos et de couvert (effondrement d’un escalier, grosses fissures dans un mur, toit qui fuit,  ... ) ainsi que celle des équipements qui leur sont liés ou qui les rendent impropres à leur destination (chauffage insuffisant par exemple).
Cette garantie ne couvre que les vices cachés non apparents lors de la réception.
Cette garantie porte sur la maison elle-même ; en cas de vente, le nouveau propriétaire en bénéficiera s’il est dans le délai de dix ans. La responsabilité décennale est toujours couverte par une assurance.

begin.gif (1119 octets) L'assurance dommages-ouvrage

Cette assurance, à la charge du maître de l’ouvrage, ne couvre que des dommages qui compromettent la solidité de la construction ou qui la rendent impropre à sa destination (dommages de nature décennale) :

Avant réception des travaux : si le constructeur n'a pas réparé et si le contrat a été résilié.
Pendant la première année après la réception : si 90 jours après mise en demeure de réparer, le constructeur ne l'a pas fait.
Pendant les 9 années suivantes : sans condition préalable.

Elle garantit, avant même toute recherche des responsabilités, le paiement des frais de réparations ou des dédommagements. C’est ensuite à la compagnie d’assurance de se retourner vers les responsables.
Lorsqu’un sinistre intervient, il faut s’adresser dans les cinq jours à l’assurance par lettre recommandée avec avis de réception. L’assurance désigne un expert et indique, dans un délai maximum de 60 jours, si elle prend en charge le sinistre et en fixe le montant de l’indemnité. Le versement doit être fait dans un délai de 90 jours à compter de la date de réception de la déclaration.
Dans le cas de revente de la maison avant le délai de 10 ans, cette police d’assurance est transmise au nouvel acheteur et annexée aux documents de vente par le notaire ; en cas de défaut de celle-ci c’est le vendeur qui devient l’assureur de l’acheteur.

begin.gif (1119 octets) L'assurance bâtiments en cours de construction

Le maître de l'ouvrage doit s'assurer contre les risques d'incendie, tempêtes et ouragans à compter du stade hors d'eau.


Dernière modification : 23 octobre 2005